dimanche 23 février 2014

Rêver, méditer, vivre

Salvador  Dali

J'ai donné le 18 février dernier une conférence dont voici les idées principales:

Le travail des rêves consiste moins à torturer ses rêves pour en extraire un sens qu’à se laisser travailler par ses rêves comme un rocher est sculpté par l’océan. Au-delà de l’analyse, c’est une voie méditative en prise directe sur la vie, dans laquelle on voit s’épanouir doucement la fleur de conscience.

Il y a un malentendu autour du terme « analyse » quand il est question d’analyse de l’inconscient. Dans son acception commune, le terme analyse signifie « décomposition en ses éléments premiers », c’est-à-dire qu’il s’agirait d’une forme de dissection. L’image ainsi suggérée voudrait que nous apportions notre inconscient à l’analyste pour qu’il l’explore à l’aide d’une sorte de scalpel et éventuellement nous le rende après avoir pratiqué une sorte d’opération qui clarifierait cet inconscient. Remarquons que nous nous comportons alors avec notre inconscient comme avec notre voiture quand nous l’amenons au garagiste pour qu’il l’ausculte et en change les pièces défaillantes. Cette approche comporte deux inconvénients majeurs. Le premier, c’est qu’elle suppose que l’inconscient soit quelque chose qui soit séparé de nous et sur lequel nous pourrions avoir une action sans y être entièrement impliqué. Le second, c’est qu’on ne dissèque que des cadavres. L’analyse ainsi pratiquée ne respecte pas la nature vivante de l’inconscient ; elle en fait une chose morte que nous pourrions manipuler de façon intellectuelle comme un objet séparé de notre être et de notre nature profonde.

C’est un peu comme si nous prenions une plante et que nous en séparions les racines, la tige, les feuilles et les fleurs. Nous avons encore une plante d’un certain point de vue, mais nous avons perdu la vie de la plante, et avec elle, l’essentiel : ce qui qui fait l’essence de la plante. 

C’est un grand travers de notre pensée que de vouloir tout séparer en objets bien définis, et quand cette pensée s’applique à nous-mêmes, de nous diviser et de compartimenter les différentes parties. Ainsi y-a-t-il plusieurs personnages en nous-mêmes, par exemple le père de famille et l’amant, le cuisinier du vendredi soir, le peintre du dimanche et celui que je suis au travail pendant la semaine, ou encore le joyeux drille qui aime faire la fête. Mieux, nous présentons des visages différents selon les personnes avec qui nous parlons, et nous nous surprenons nous-mêmes à nous comporter différemment selon les circonstances. Une grande difficulté, c’est qu’il est bien rare que tout ce petit monde communique en nous ; chacun vit sa vie, et on peut observer comment chacune de ces sous-personnalités lutte pour avoir son moment d’existence – elles profitent de la moindre occasion pour apparaître à la surface et s’emparer du microphone du « moi » : chacune clame qu’elle est « moi » et veut ignorer les autres.

Quand je suis l’un, je ne suis pas l’autre. Je m’identifie à l’un, j’oublie l’autre. Je le renvoie dans l’inconscient…

Qui-suis-je ?

C’est la question clé, qui ouvre la porte à une investigation en profondeur. Il n’y a pas de réponse facile même si elle est en fait très simple. Il faut aller y voir, et pour cela il faut explorer ce dont nous ne sommes pas conscients à propos de nous-mêmes, l’inconscient, et comment cet inconscient participe à notre vie. Un autre travers de notre pensée tient au réductionnisme de notre intellect : nous croyons avoir compris de quoi il retourne selon une théorie ou une autre, et voilà que bien sûr « ce n’est que… ». Ce n’est que mon complexe d’abandon. Ce n’est que ma sexualité refoulée. Il faut mesurer la puissance de cette forme de pensée : par exemple, cet être que j’aime, ce n’est qu’un sac de peau contenant du sang et d’autres matières peu ragoutantes ! Ou alors, ce n’est qu’un pur esprit. Il est facile de se blesser avec sa propre pensée, c’est comme si nous jouions avec un couteau très effilée. Et voilà donc que nous sommes divisés et que nous nous fragmentons en morceaux bien découpés…

Bien sûr, il est impossible finalement d’analyser l’inconscient au sens classique d’une dissection intellectuelle car l’objet même de cette analyse est insaisissable : où est-il donc, cet inconscient ? Nous ne pouvons pas l’amener chez le garagiste ou le psychologue, il nous faut y aller nous-mêmes tout entier. Mais l’inconscient s’exprime, se dit, en particulier dans les rêves. Si nous analysons les rêves avec un scalpel intellectuel, en appliquant une théorie ou une autre, nous les tuons. Si nous regardons les rêves comme quelque chose qui serait séparé de nous et que nous pourrions comprendre grâce à un livre, c’est un peu comme si, de façon morbide, nous regardions soudain notre main comme un objet étranger, qui ne ferait pas partie de notre corps. Ce que nous faisons à nos rêves, nous le faisons à notre âme, c’est-à-dire à nous-mêmes. Nous sommes pris dans un paradoxe : nous sommes le sujet même qu’il faudrait tuer pour pouvoir l’analyser, mais alors l’essentiel serait perdu.

Cependant, si nous revenons à l’étymologie première du mot « analyse », nous sommes amenés à envisager une toute autre perspective. « Analyse » se décompose en « ana », recommencer, et « luein », le déliement. L’analyse serait ainsi le procédé par lequel nous recommençons le déliement originel, c’est-à-dire notre naissance, ou quand nous nous sommes déliés de ce qui nous définissait, nous contenait et nous limitait. Pour Jung, l’analyse consistait en un dialogue tenant compte de l’existence et de l’intervention de l’inconscient pour permettre à ce dernier de nous conduire à une seconde naissance, à une nouvelle conscience. Dans le fond, l’analyse telle que l’envisageait Jung était un dialogue créatif autour des symboles et avec l’inconscient, dans une visée de connaissance de soi. La connaissance de soi ne consiste pas à savoir ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas, ni tout ce qui tourne autour de la définition de notre personnalité changeante et transitoire. La connaissance de soi consiste à découvrir combien nous sommes multiples en dedans et à apprendre à nous dés-identifier de toutes ces sous-personnalités pour être simplement la conscience de leur existence et de leurs jeux.

« Qui es-tu ? » demande le Cyclope à la vision unilatérale à Ulysse. « Je suis personne » répond le voyageur.

La connaissance de soi est la seule connaissance essentielle car elle confère la liberté devant l’illusion de se prendre pour un autre que Cela, la Conscience, que nous sommes. Elle fonde l’art de vivre, qui inclut l’art de mourir, l’art de rêver et l’art d’aimer. Oui, mais comment accéder à la connaissance de soi ?

Nous voudrions avoir un « comment », une façon homologuée de « faire », alors qu’il s’agit précisément du contraire de faire, de chercher à obtenir un résultat. Il s’agit de revenir à la maison de notre âme, à notre véritable nature, à ce que nous sommes avant même d’envisager de faire quoi que ce soit. Il n’y a pas de « comment » mais il y a un mouvement naturel de l’âme qui nous y ramène, pour peu qu’on ne l’entrave pas. En fait, il nous y ramène toujours, mais la grande question qui se pose à nous est de savoir s’il nous y ramènera de notre vivant, ou s’il faudra attendre le tout dernier moment de notre existence pour y être ramenés de toute façon. Une façon de dire ce mouvement, c’est :

Rêver, méditer, vivre…

Encore une fois, nous avons tendance à séparer, à compartimenter : rêver, c’est ce qui se passe la nuit quand je dors ; méditer c’est quand je m’assois pour essayer de faire le vide en dedans ; et vivre, c’est le reste du temps, n’est-ce pas ? Mais alors notre vie se déroule surtout à l’extérieur, notre méditation est bien souvent une fuite et nos rêves en sont déconnectés. Les racines, la tige et la fleur sont éparses…

Dans nos rêves, notre nature profonde se rappelle à nous. Elle nous dit le « désir secret de notre âme », elle nous montre l’envers des situations que nous rencontrons, elle nous invite à nous dés-identifier de nos personnalités de surface pour aller voir plus profondément ce qui se passe en nous. C’est déjà beau si nous y prêtons attention, si nous n’assassinons pas nos rêves à coups de « ce n’est que ». Souvent, nous sommes bien perplexes devant nos rêves : qu’est-ce que cela veut donc dire ? Je veux bien croire que c’est un message, mais c’est un extraterrestre qui me l’a envoyé et je n’ai pas étudié les langues galactiques. Alors nous remettons les rêves au spécialiste. Comme je l’ai souligné, nous sommes alors éventuellement en danger d’abandonner nos rêves à quelqu’un d’autre qui, au mieux nous les rendra intacts, au pire s’en servira pour assoir sa petite théorie. Cependant, il est possible de rester simplement avec le rêve et avec ce qu’il nous fait ressentir sans plus l’intellectualiser.

Mieux, nous pouvons respirer avec et dans le rêve, prendre le temps de le ressentir au plus profond pour écouter, non pas ce qu’il « veut dire » mais ce qu’il nous dit, ce qu’il nous murmure à l’oreille. Si nous n’entendons rien, c’est qu’il nous faut faire silence, un silence plus profond encore. Si nous passons suffisamment de temps à simplement tourner autour du rêve en nous intéressant à sa grammaire émotionnelle plus qu’à un sens abstrait qu’il serait censé avoir, alors le rêve va commencer à nous travailler. Il va nous habiter tandis que nous cheminons avec lui. Il va nous inspirer pendant la journée : une pensée, un sourire ou une œuvre d’art. Si nous lui accordons une attention patiente sans aucune attente particulière, le rêve va se déployer comme une fleur qui s’ouvre et qui libère son parfum.

Les personnes qui méditent auront reconnu dans le processus que je décris ci-dessus une approche typiquement méditative : être avec ce qui est là en pleine conscience, faire silence, écarter toute attente et toute idée préconçue. Ressentir pleinement. Sentir profondément. Et si nous avons une pratique méditative, alors nous pouvons inviter le rêve dans la méditation, le convier à s’assoir avec nous sur le coussin, à prendre la posture. Cela veut dire que nous restons simplement en conscience avec ce qui est là, encore une fois sans attente, simplement ouvert et vigilant, attentif au mouvement intérieur. Or le rêve est une expression de ce mouvement intérieur, et voilà que la méditation lui dégage un espace où le mouvement peut prendre de l’amplitude. Quand la méditation est ancrée dans le corps, le rêve s’enracine avec elle. Et finalement, même si nous ne parvenons à aucun moment à une compréhension intellectuelle du sens du rêve, voilà qu’il prend sens dans notre vie, dans la façon dont ce mouvement intérieur va s’exprimer, se manifester. L’énergie du rêve coule sans entrave dans notre vie, la fertilise, et nous voyons partout éclore des fleurs de conscience…

En conclusion, cette approche méditative fait ressortir qu’il n’y a pas de séparation entre l’inconscient et le conscient ; plutôt que des objets séparés, nous avons là un processus continu de création de conscience dont le rêve est un des éléments clés. À chaque fois qu’il y a un rêve, c’est que quelque chose veut devenir conscient, et tout ce que nous avons à lui offrir pour cela, c’est notre attention patiente et sans attente particulière. Ainsi, le travail du rêve consiste moins à travailler ses rêves avec une méthode consciente qu’à nous laisser travailler par les images du rêve jusqu’à ce qu’elles nous amènent où elles voulaient. Enfin, il ressort que rêver, méditer et vivre sont l’expression d’un seul mouvement que nous pourrions décrire comme une respiration.

Rêver, c’est une inspiration dans les profondeurs de l’être.

Méditer, c’est une rétention qui permet d’observer ce qui se passe, de le rendre plus conscient.

Vivre, c’est une expiration dans laquelle s’exprime le mouvement intérieur.


La psychologie des profondeurs de Jung signale cependant que, lorsque nous avons trois termes, il y en a toujours un quatrième qui viendra les compléter en les résumant, et dont ressortira une intuition de la totalité. Aurez-vous la perspicacité de deviner quel pourrait être ici ce quatrième terme ?
 

9 commentaires:

  1. «Être» serait à mon avis le quatrième terme de cette série. Je m'inspire ici d'André Moreau, de sa pensée jovialiste et de sa vision ontologique de l'existence car tous ces écrits ne parlent que de cela d'une manière ou d'une autre. Pour lui l'inconscient n'existe pas, ce n'est que nous-même qui se cachons notre propre grandeur.

    Autrement, quand je regarde le symbole de l'infini que tu as inséré dans le texte, la même idée me revient toujours à l'esprit quand je le vois à savoir que cela représente une façon comme une autre de tourner en rond...Moreau disait à ce propos qu'il faut parvenir à «l'infini +1». Je l'interprète comme un façon de se mettre à la perpendiculaire du fil de la vie. Ce peut être aussi de s'extraire du fameux cycle des naissances et des morts tel que l'enseigne le Bouddha.

    Cela dit j'aime bien ce billet. Il complète bien celui de la métaphore du papillon.

    À bientôt !

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    1. Merci Robert. Il n'y a pas, bien sur, de "bonne" et "mauvaise" réponse à ma devinette, et "être" a en effet beaucoup de sens - pour moi, c'est une facette du diamant que serait cette réponse, qui peut donc en avoir d'autres...

      Je connais peu André Moreau. Je crains des philosophes qu'ils ne se complaisent dans les concepts. Ainsi, on peut discuter l'existence de l'inconscient tant qu'on veut mais il importe alors de regarder ce qu'apporte cette discussion sur le plan pratique. Jung et Freud ont choisi ce terme "inconscient" pour désigner un facteur inconnu et inconnaissable directement par la conscience qui intervient pratiquement dans nos vies, par exemple en générant des rêves, des lapsus, des actes manqués. Les Hindous parlent d'Atman et les anciens Chinois de Tao, et en effet, on peut y voir "notre propre grandeur", notre nature véritable dont nous sommes ignorants, donc inconscients...

      La notion d'inconscient dans l'acception de Jung est un concept opératif à portée pratique, qui fonde une façon d'aller dans laquelle la conscience accepte l'idée qu'elle émerge d'autre chose, qu'elle n'est pas entièrement autonome et qu'elle n'est pas close. La respiration dont je parle dans ce billet, c'est la façon par laquelle cette conscience se ressource et se renouvelle en puisant dans cette immensité qui la fait être.

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  2. Ma facette du diamant, c'est rire... ou peut-être jouer. La joie d'être !

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  3. Merci pour ces contributions ! Autant de facettes pour le diamant... Pour ma part, je propose "aimer" comme quatrième terme, car finalement rêver, méditer et vivre seraient fort ennuyeux s'il n'y avait l'amour. Vous pouvez voir l'intégralité de ma conférence sur Viméo: https://vimeo.com/87993926

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  4. Cet article me parle tout particulièrement...

    D'abord parce que, j'aurais pu écrire le premier paragraphe au mot près...
    Le danger de l'analyse , qui "tue" son objet sous le scalpel de l'intellect, en le décomposant en parties...c'est quelque chose qui occupe ma pensée depuis très longtemps et que j'ai souvent essayé d'exprimer sous de nombreuses formes...à de nombreuses reprises.

    L'inconscient n'est pas en effet quelque chose qu'on peut disséquer, analyser, faire rentrer dans une boîte ou dans des mots savants...il n'est pas de l'ordre du concept, il est notre part non-reconnue, invisible...mais très "vivante"...et non "définissable".
    Si l'on reprend la fameuse image de l'iceberg, c'est un peu comme si seule notre tête (conscient) émergeait et que le reste de notre être (inconscient) soit caché sous l'eau.
    La partie "cachée" est-elle moins "vivante" que la partie émergée ?
    Est-elle à analyser, à définir ou à ressentir ?

    Le réductionnisme et le "ce n'est que" me fait parfois penser à cette histoire très connue des sept aveugles qui s'approchent tour à tour d'un éléphant et qui ensuite, reviennent en en donnant chacun une définition parcellaire : celui qui a touché la queue dit "ce n'est qu'une corde", celui qui a touché la patte "ce n'est qu'un poteau", celui qui a touché l'oreille "ce n'est qu'une feuille"...etc.
    Et ils se disputent , restant chacun sur leur vision particulière, sur leur "théorie", alors que la vérité est dans l'union de leurs visions et dans la reconnaissance de la "totalité vivante et complexe" qui est devant eux : un éléphant !

    S'ils avaient eu un peu de patience, peut-être auraient-ils pris le temps de s'asseoir...de méditer, et de laisser l'éléphant se déplacer un peu...et leur présenter ses différentes "faces"...

    Comme le disait Jung : "Je ne me prévaux d'aucune théorie des rêves;
    j'ignore leur provenance.
    Je ne suis pas le moins du monde assuré que ma façon de traiter les rêves mérite le nom de méthode.
    Je partage tous les préjugés contre leur interprétation, mélange d'incertitude et d'arbitraire.
    Mais, d'un autre côté, je sais que lorsqu'on médite un rêve assez longtemps,
    en allant au fond, lorsqu'on le conserve par devers soi,
    l'examinant de temps en temps sous divers aspects,
    il s'en dégage en général, toujours, un intérêt certain."
    .
    Rêver, méditer, vivre...et surtout être attentif à ce qui "est".


    Le "huit renversé" me fait aussi penser à un "ruban de Moebius" qui, comme par magie, fait se rejoindre l'intérieur et l'extérieur en une seule "surface", en un seul "chemin".

    Le monde est "UN".

    ...et j'ai bien aimé la conférence !

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    1. Merci dame Licorne pour ce commentaire.

      Je crois que les aveugles ne sauraient imaginer l'éléphant même en unissant leurs visions de celui-ci: ils décriront peut-être précisément son anatomie mais ne sauront pas ce qu'il mange, ses mœurs et sa capacité par exemple à être en relation avec ses congénères. En effet, le mieux est sans doute de s'asseoir en silence et d'avoir ainsi une expérience du vivant qu'est l'éléphant. C'est sans soute tout ce à quoi nous pouvons prétendre: avoir une expérience de l'inconscient, de la façon dont l'inconscient vient nous caresser le visage avec sa trompe, mais nous ne pouvons pas le connaitre...

      Oui, je vois moi aussi le lemniscate, qui symbolise donc l'Infini, comme un ruban de Moebius: pas de séparation entre intérieur et extérieur !

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  5. Oui...la métaphore a ses limites et l'inconscient reste bien sûr inconnaissable "en totalité", ne serait-ce que parce que la partie ne peut comprendre le tout...un peu comme si l'on demandait au poisson de décrire la mer, il ne le peut pas, puisque, tout en s'en différenciant, il est "dedans"...
    Une autre particularité du ruban de Moebius, c'est qu'on a jamais fini de le parcourir et que, nous n'aurons jamais "fini" non plus de parcourir la vie, le conscient et l'inconscient...quelque part, c'est rassurant ! :-)

    Et puisqu'on parle synchronicités, ce jeudi, ma prof de Qi Gong nous a fait répéter un mouvement dans lequel les mains sont jointes devant le ventre et décrivent le signe de l'infini tout en respirant ainsi : inspirer sur le premier cercle, suspendre la respiration au milieu et expirer sur le deuxième cercle...je viens juste de m'en souvenir !!!
    Ça fait partie d'un mouvement qui s'appelle "le souffle du vent"...

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    1. Le souffle du vent ! Quand on entend la langue symbolique... j'en suis tout décoiffé :-)

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